Priorités du programme l’Europe pour les citoyens 2016-2020  (extrait)

 

Les demandeurs sont encouragés à élaborer des projets correspondant aux objectifs généraux et spécifiques du programme «L'Europe pour les citoyens» tout en se concentrant sur les priorités spécifiques définies par la Commission européenne après consultation, d'une part, des parties prenantes du programme représentées au sein du groupe de dialogue civil et, d'autre part, du comité du programme.

 

 Jusqu'à présent, ces priorités étaient redéfinies chaque année. À partir de 2016, elles seront pluriannuelles et s'appliqueront tout au long de la période de validité restante du programme (2016-2020) afin de donner aux demandeurs davantage de temps pour planifier et préparer leurs projets. Il n'en restera pas moins possible pour la Commission européenne, si elle le juge nécessaire, de réviser, adapter et/ou modifier à tout moment la liste des priorités, après consultation des parties prenantes du programme représentées au sein du groupe de dialogue civil et du comité du programme.

 

 Pour la période 2016-2020, des priorités ont été définies afin d'alimenter les débats sur les dates ayant une importance au niveau européen et sur les sujets ayant une forte résonance de nos jours (volet «travail de mémoire européen») ou qui sont ancrés dans la réalité sociale, économique et politique de l'Union européenne (volet «engagement démocratique et participation civique»). Les citoyens sont invités à participer à ces réflexions et à ces débats dans le cadre de projets respectant les caractéristiques générales du programme (égalité d'accès, transnationalité et dimension locale, dialogue interculturel et promotion du volontariat) ou en s'engageant activement dans des organisations qui participent au programme «L'Europe pour les citoyens».

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Priorités spécifiques du volet «engagement démocratique et participation civique» (volet n° 2).

 

Ces priorités s’appliquent notamment aux projets déposés dans le cadre des « jumelages de villes » et des « réseaux de villes »

 

2.3 Lutter contre la stigmatisation des «immigrés» et élaborer des contre-discours afin de favoriser le dialogue interculturel et la compréhension mutuelle

 

De nos jours, les mouvements extrémistes ou populistes stigmatisent régulièrement les «autres», les «étrangers», les «immigrés» ou les «minorités» dans le discours politique actuel.

  

Exploitant les niveaux élevés de chômage et d'insécurité sociale des électeurs, ainsi que la peur de la mondialisation et du terrorisme, ces mouvements rendent les «immigrés» responsables de tous les maux ou les décrivent comme une menace potentielle pour la préservation du niveau de vie national, de la cohésion sociale et de la sécurité interne. Leur stigmatisation se fait par une propagande politique, un discours de haine et une rhétorique volontairement mensongère, qui fait l'amalgame entre des concepts différents (crise et migration, terrorisme et migration), dans le but d'unifier les communautés nationales contre des boucs émissaires tout désignés.

  

Ces discours politiques exacerbent la xénophobie, l'intolérance et les discriminations et menacent la cohésion des sociétés de l'UE. Ils pourraient déboucher sur la restriction des droits fondamentaux des minorités et l'érection de nouvelles frontières, entraver l'intégration et la compréhension mutuelle et favoriser l'adoption de législations contraires aux valeurs essentielles sur lesquelles se fonde l'Union européenne. Parallèlement, ils pourraient favoriser une marginalisation accrue des populations de l'UE les plus vulnérables ou les plus exclues (populations démunies et défavorisées, composées souvent de jeunes et de personnes non originaires de l'UE), voire provoquer, dans certaines circonstances, une radicalisation des comportements.

  

Dans ce contexte, le programme «L'Europe pour les citoyens» financera des projets encourageant le dialogue interculturel et la compréhension mutuelle par la participation de ressortissants des États membres et, éventuellement, de ressortissants de pays tiers résidant légalement dans l'UE. Ces projets contribueront à dépasser les stéréotypes sur les immigrés en décortiquant les processus de stigmatisation passés ou actuels. Ils chercheront, par ailleurs, à promouvoir la tolérance et le respect des valeurs communes et à favoriser, grâce à des contre-discours, une perception plus juste des ressortissants des pays tiers par les citoyens de l'UE. L'intégration étant un processus qui joue dans les deux sens, une réflexion aura lieu sur les moyens de favoriser la participation civique des ressortissants de pays tiers résidant légalement dans l'UE.